Le 5 mai dernier, c'était la journée internationale des sages-femmes. Le Ministère de la Santé et des Services sociaux en a profité pour rendre public son Cadre de référence pour le déploiement des services sages-femmes. Le document, élaboré par la Direction générale des services de santé et médecine universitaire, vise à outiller les intervenants de la santé dans l'implantation de nouvelles maisons de naissance. Ultimement, le Ministère souhaite faciliter l'accès aux services sages-femmes d'ici 2019.
« Je suis convaincu que l’ajout de sages-femmes et leur présence dans tout le Québec contribueront à améliorer la santé des mères et des jeunes enfants », écrit le ministre Gaétan Barrette dans la préface du document. L'objectif visé par le Ministère est en effet d'augmenter à 10 % le nombre de femmes ayant accès aux services d'une sage-femme dans la province. Selon les dires de Lorraine Fontaine, coordonnatrice de la Coalition pour la pratique sage-femme, rapportés par Radio-Canada, à peine 3 % des femmes accoucheraient avec une sage-femme actuellement.
Pour atteindre cet objectif, le Ministère suggère d'abord d'augmenter le nombre de sages-femmes québécoises. Le cadre de référence indique qu'en 2014, on pouvait compter sur 105 sages-femmes en 2014. Le Ministère propose de faire passer ce nombre à 220 en 2015. Il faudra donc former 115 sages-femmes supplémentaires d'ici 2019. Il est bon de noter que le baccalauréat en pratique sage-femme de l'Université du Québec à Trois-Rivières accepte 24 nouvelles candidates chaque année.
Bien sûr, pour favoriser l'accès à la pratique sage-femme, augmenter le nombre de maisons de naissance est essentiel. Les maisons de naissance constituent d'ailleurs le cœur de la pratique sage-femme selon le cadre de référence. Le ministère propose donc d'implanter de nouvelles maisons de naissances pour atteindre un total de 20 à travers la province, dont 6 dans la région de Montréal et 4 en Montérégie.
Des services sage-femme devraient être disponibles dans chacune des régions administratives, mais le Ministère ne suggère l'implantation d'aucune maison de naissance en Abitibi-Témiscamingue, sur la Côte-Nord et dans la région de la Gaspésie-Île-de-la-Madeleine. En effet, selon les auteurs du document, le nombre de naissances dans ces régions n'est pas suffisant pour justifier l'implantation d'une maison de naissance. Le cadre de référence favorise plutôt le développement de services adaptés à la réalité de ces milieux et la collaboration interprofessionnelle. Par exemple, des services sages-femmes pourraient être intégrés à des espaces existants dans la communauté comme des maisons de la famille.
Gloablement, l'annonce du Ministère semble avoir été bien reçue par le milieu sage-femme. Sur sa page Facebook, le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) écrit être dans la reconnaissance. « Les sages-femmes se réjouissent d'avoir entendu, pas plus tard qu'avant-hier, le ministre Barrette réitérer son intention de développer les services de sages-femmes et les maisons de naissance », dit la présidente du RSFQ, Claudia Faille dans un communiqué publié sur le site de la CSN.
Celle-ci rappelle toutefois que ces objectifs demanderont des efforts pour être atteints. « Il est impératif de donner aux nombreuses femmes qui le souhaitent la possibilité d'accoucher dans le lieu de leur choix, avec le ou la professionnel-le de leur choix, sage-femme ou médecin de famille. Les conditions nécessaires pour la réalisation de cet objectif doivent être mises en place, » conclut-elle. Ce n’est toutefois qu’en 2019 que nous pourrons savoir si le cadre de référence aura été plus qu’un vœu pieux.
« Je suis convaincu que l’ajout de sages-femmes et leur présence dans tout le Québec contribueront à améliorer la santé des mères et des jeunes enfants », écrit le ministre Gaétan Barrette dans la préface du document. L'objectif visé par le Ministère est en effet d'augmenter à 10 % le nombre de femmes ayant accès aux services d'une sage-femme dans la province. Selon les dires de Lorraine Fontaine, coordonnatrice de la Coalition pour la pratique sage-femme, rapportés par Radio-Canada, à peine 3 % des femmes accoucheraient avec une sage-femme actuellement.
Pour atteindre cet objectif, le Ministère suggère d'abord d'augmenter le nombre de sages-femmes québécoises. Le cadre de référence indique qu'en 2014, on pouvait compter sur 105 sages-femmes en 2014. Le Ministère propose de faire passer ce nombre à 220 en 2015. Il faudra donc former 115 sages-femmes supplémentaires d'ici 2019. Il est bon de noter que le baccalauréat en pratique sage-femme de l'Université du Québec à Trois-Rivières accepte 24 nouvelles candidates chaque année.
Bien sûr, pour favoriser l'accès à la pratique sage-femme, augmenter le nombre de maisons de naissance est essentiel. Les maisons de naissance constituent d'ailleurs le cœur de la pratique sage-femme selon le cadre de référence. Le ministère propose donc d'implanter de nouvelles maisons de naissances pour atteindre un total de 20 à travers la province, dont 6 dans la région de Montréal et 4 en Montérégie.
Des services sage-femme devraient être disponibles dans chacune des régions administratives, mais le Ministère ne suggère l'implantation d'aucune maison de naissance en Abitibi-Témiscamingue, sur la Côte-Nord et dans la région de la Gaspésie-Île-de-la-Madeleine. En effet, selon les auteurs du document, le nombre de naissances dans ces régions n'est pas suffisant pour justifier l'implantation d'une maison de naissance. Le cadre de référence favorise plutôt le développement de services adaptés à la réalité de ces milieux et la collaboration interprofessionnelle. Par exemple, des services sages-femmes pourraient être intégrés à des espaces existants dans la communauté comme des maisons de la famille.
Gloablement, l'annonce du Ministère semble avoir été bien reçue par le milieu sage-femme. Sur sa page Facebook, le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) écrit être dans la reconnaissance. « Les sages-femmes se réjouissent d'avoir entendu, pas plus tard qu'avant-hier, le ministre Barrette réitérer son intention de développer les services de sages-femmes et les maisons de naissance », dit la présidente du RSFQ, Claudia Faille dans un communiqué publié sur le site de la CSN.
Celle-ci rappelle toutefois que ces objectifs demanderont des efforts pour être atteints. « Il est impératif de donner aux nombreuses femmes qui le souhaitent la possibilité d'accoucher dans le lieu de leur choix, avec le ou la professionnel-le de leur choix, sage-femme ou médecin de famille. Les conditions nécessaires pour la réalisation de cet objectif doivent être mises en place, » conclut-elle. Ce n’est toutefois qu’en 2019 que nous pourrons savoir si le cadre de référence aura été plus qu’un vœu pieux.
Deux autres billets sur les sages-femmes:
Droits ou caprices: L'autonomie des femmes lors de l'accouchement
L'arbre et le nid: Pour réfléchir sur la naissance au Québec
Sources :
Ministère de la Santé et des Services sociaux. (2015) Cadre de référence pour le déploiement des services de sage-femme au Québec. Consulté le 7 juin 2015.
Droits ou caprices: L'autonomie des femmes lors de l'accouchement
L'arbre et le nid: Pour réfléchir sur la naissance au Québec
Sources :
Ministère de la Santé et des Services sociaux. (2015) Cadre de référence pour le déploiement des services de sage-femme au Québec. Consulté le 7 juin 2015.
Sandra Ataman. (2015) Un service de sage-femme dans la région d'ici 2018? Ici Radio-Canada. Consulté le 7 juin 2015.
Regroupement Les Sages-Femmes du Québec. (2015, 7 mai). [Statut Facebook] Consulté le 7 juin 2015.
CSN. (2015, 7 mai) Les sages-femmes se réjouissent du discours du ministre Barrette la veille de l'adoption de leurs demandes de négociation (communiqué). Consulté le 7 juin 2015.