Régulièrement, des nouveau-nés très fragiles sont traités aux soins intensifs. Parmi les bactéries redoutées par le personnel médical on retrouve Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM). Ce microorganisme peut en effet causer des épidémies d'infections chez les nourrissons. Heureusement, des chercheurs brésiliens croient avoir trouvé une solution simple et efficace : le peau à peau.
Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont étudié 102 nouveau-nés porteurs du SARM. Ils ont alors demandé aux mères de 53 d'entre eux de faire une heure de peau à peau avec leur bébé deux fois par jour, pendant 7 jours. Ils ont ensuite fait des prélèvements pour déterminer si le SARM était toujours présent chez ces bébés. Ils ont ainsi remarqué que pour 53 % d'entre eux, le SARM avait disparu. Selon les chercheurs, les bébés qui sont portés en peau à peau ont donc 2,35 fois plus de chances de réussir à se débarrasser du SARM que les autres.
En fait, après l'intervention de peau à peau, 84,7% des bactéries se retrouvant chez les nouveau-nés étaient du même genre que celles de leur mère. Selon les scientifiques, cela signifie que les microorganismes maternels ont pris la place du SARM grâce à un processus compétitif appelé interférence bactérienne. Les « bonnes bactéries » de la mère utilisent alors en partie la nourriture nécessaire à la multiplication du SARM. De plus, les microorganismes maternels produiraient également des substances toxiques pour le SARM. Dans un tel contexte, le SARM aurait beaucoup plus de difficulté à persister sur le nouveau-né.
Jusqu'à présent, d'autres méthodes ont été employées pour chasser le SARM installé sur les nourrissons. Par exemple, des antibiotiques pouvaient être appliqués sur la peau du bébé. Il est aussi possible de donner un bain de chlorhexidine aux bébés. Ces traitements sont toutefois risqués pour les bébés prématurés. Le peau à peau semble donc une possibilité intéressante.
Lorsqu'un bébé est porteur du SARM dans une unité de soins intensifs, les conséquences peuvent être désastreuses pour ses voisins d'isolette. Une épidémie est en effet si vite arrivée. Le peau à peau constitue, selon les chercheurs, une nouvelle option prometteuse, peu coûteuse et sans risque pour le bébé.
- Ce texte a également été publié sur le site de l'Agence Science-Presse.
Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont étudié 102 nouveau-nés porteurs du SARM. Ils ont alors demandé aux mères de 53 d'entre eux de faire une heure de peau à peau avec leur bébé deux fois par jour, pendant 7 jours. Ils ont ensuite fait des prélèvements pour déterminer si le SARM était toujours présent chez ces bébés. Ils ont ainsi remarqué que pour 53 % d'entre eux, le SARM avait disparu. Selon les chercheurs, les bébés qui sont portés en peau à peau ont donc 2,35 fois plus de chances de réussir à se débarrasser du SARM que les autres.
En fait, après l'intervention de peau à peau, 84,7% des bactéries se retrouvant chez les nouveau-nés étaient du même genre que celles de leur mère. Selon les scientifiques, cela signifie que les microorganismes maternels ont pris la place du SARM grâce à un processus compétitif appelé interférence bactérienne. Les « bonnes bactéries » de la mère utilisent alors en partie la nourriture nécessaire à la multiplication du SARM. De plus, les microorganismes maternels produiraient également des substances toxiques pour le SARM. Dans un tel contexte, le SARM aurait beaucoup plus de difficulté à persister sur le nouveau-né.
Jusqu'à présent, d'autres méthodes ont été employées pour chasser le SARM installé sur les nourrissons. Par exemple, des antibiotiques pouvaient être appliqués sur la peau du bébé. Il est aussi possible de donner un bain de chlorhexidine aux bébés. Ces traitements sont toutefois risqués pour les bébés prématurés. Le peau à peau semble donc une possibilité intéressante.
Lorsqu'un bébé est porteur du SARM dans une unité de soins intensifs, les conséquences peuvent être désastreuses pour ses voisins d'isolette. Une épidémie est en effet si vite arrivée. Le peau à peau constitue, selon les chercheurs, une nouvelle option prometteuse, peu coûteuse et sans risque pour le bébé.
- Ce texte a également été publié sur le site de l'Agence Science-Presse.
Pour en savoir plus sur le peau-à-peau et les soins kangourou:
Source:
Filho, F. L. et al. (2015) Effect of maternal skin-to-skin contact on decolonization of Methicillin-Oxacillin-Resistant Staphylococcus in neonatal intensive care units: a randomized controlled trial. BMC Pregnancy and Childbirth, 15:63.