Une semaine éclectique, avec des sujets très diversifiés. Tous ces articles ont cependant un point commun: ils remettent en question des façons de faire pourtant bien ancrées dans nos habitudes.
Revoir le discours sur les tout-petits et les écrans
Un article de Slate se penche sur les recommandations concernant le temps-écran chez les jeunes enfants. On y rapporte que l'organisme Zero to three suggère d'utiliser le temps-écran comme une occasion d'échange entre parents et enfants. Cette suggestion va pourtant à l'encontre des positions de l'Académie américaine de pédiatrie qui déconseille les écrans avant l'âge de deux ans. Selon la journaliste, ce genre de discours sème la confusion dans l'esprit des parents et est parfois difficile à appliquer. Certains pédiatres prônent donc des recommandations plus nuancées. Par ailleurs, on occulte souvent les effets positifs des médias, croit la journaliste. En bref, au lieu de surveiller le temps-écran, les parents devraient plutôt être attentifs au contenu regardé par leur tout-petit, au contexte dans lequel il le regarde et aux caractéristiques particulières à chaque enfant. Bruno Geoffroy avait d'ailleurs abordé le sujet sur Planète F.
Common-Sense, Science-Based Advice on Toddler Screen Time
Touchers vaginaux sans consentement
C'est le sujet qui déclenche les passions dans le monde de l'obstétrique français, comme en témoigne cet article de Metronews. Selon des documents de l'Université Lyon-Sud, des étudiants en médecine s'exerceraient à faire des touchers vaginaux sur des patientes endormies au bloc opératoire et sans leur consentement. Sur certains forums de discussion, on qualifie carrément ces gestes de viol. La doyenne de l'UFR de médecine a pour sa part des propos stupéfiants : « On pourrait effectivement demander à chaque personne l’accord pour avoir un toucher vaginal de plus mais j’ai peur qu’à ce moment-là, les patientes refusent. » Une réflexion sur la notion de consentement en médecine s'impose.
Touchers vaginaux sur patientes endormies : un tabou à l'hôpital?
Doit-on éviter de diaboliser le mouvement anti-vaccination?
Il s'agit probablement d'un des articles les plus sensés à avoir été publié sur l'épidémie de rougeole qui frappe la Californie. Sur le site de Scientific American, David Ropeik souligne l'importance de comprendre les motivations derrière les mouvements anti-vaccination et d'en tenir compte dans les campagnes d'information. Il livre ainsi un plaidoyer intelligent et informé pour une communication efficace et respectueuse entre la communauté médicale et les parents.
Vilifying Parents Who Don’t Vaccinate Their Kids Is Counterproductive
Optimiser le don de sang de cordon
Le Dr Guy Sauvageau a reçu le titre de scientifique de l'année de Radio-Canada. Le Dr Sauvageau s'intéresse depuis plusieurs années aux cellules souches se trouvant dans le sang de cordon. Malheureusement, leur quantité est souvent insuffisante pour traiter des maladies comme la leucémie. L'équipe du Dr Sauvageau a découvert une molécule qui stimulerait la multiplication des cellules souches et permettrait donc de régler ce problème.
Le Dr Guy Sauvageau, scientifique de l'année 2014 de Radio-Canada
La semaine dernière...
Prématurité et dépression: revue de presse du 28 janvier