Un petit bébé mignon... Il n'a que quelques heures, mais déjà une guerre féroce se joue peut-être sous la surface de sa peau douce. Dès la naissance, les virus tentent de coloniser cet être tout neuf dont le système de défense est encore mal entraîné. Selon des chercheurs américains, les premières semaines voire les premiers jours d'un nourrisson sont un moment critique pour le développement de son immunité.
C'est en étudiant des souris que cette équipe de scientifiques a pu comprendre comment les nouveau-nés réagissaient lorsqu'ils sont attaqués par le virus respiratoire syncytial (VRS), la cause la plus commune d'hospitalisation pour une infection respiratoire chez les tout-petits. Ils ont ainsi remarqué que les cellules immunitaires des nourrissons se comportaient très différemment de celles des adultes.
En temps normal, lorsqu'un virus réussit à s'introduire jusque dans nos voies respiratoires, il est rapidement intercepté par les cellules dendritiques (CD) qui s'empressent d'ingurgiter l'intrus, de le digérer et de sonner l'alerte. Ces cellules se rendent en effet dans les ganglions lymphatiques où ils pourront montrer leur prise aux cellules T cytotoxiques qui se mettront alors en action. Celles-ci pourraient être comparées à unité tactique dont la mission est d'exterminer tous les virus jusqu'au dernier.
Le problème observé par les scientifiques, c'est que les cellules dendritiques du nourrisson sont nettement moins efficaces. Par exemple, leur façon d'attraper le virus et de le réduire en pièces est très différente et cela affecte directement l'efficacité des cellules T. De plus, certaines molécules essentielles à l'activation de celles-ci sont tout simplement manquantes à la surface des cellules dendritiques. Le résultat de ces manques, c'est que le nouveau-né ne réussit pas à déclencher une réponse défensive particulièrement adaptée contre un virus comme le VRS.
Le VRS est l'un des pathogènes les plus importants pendant la petite enfance. On estime qu'il est responsable de 20,1 % des décès entre l'âge de 1 mois et de 1 an.
La bonne nouvelle, c'est que même quelques semaines peuvent être suffisantes pour que le système immunitaire d'un nouveau-né réagisse un peu mieux. L'action des cellules dendritiques dépend en effet de l'âge du tout-petit. En prenant des précautions pour limiter l'exposition d'un petit bébé aux virus dans les premières semaines de sa vie et en lui offrant les soins nécessaires pour bien entraîner son système immunitaire, on réduit donc de beaucoup les risques de complication. Cela laissera le temps à l'enfant de devenir un maître de la tactique défensive... sous des airs toujours aussi inoffensifs toutefois.
Cellule dendritique |
En temps normal, lorsqu'un virus réussit à s'introduire jusque dans nos voies respiratoires, il est rapidement intercepté par les cellules dendritiques (CD) qui s'empressent d'ingurgiter l'intrus, de le digérer et de sonner l'alerte. Ces cellules se rendent en effet dans les ganglions lymphatiques où ils pourront montrer leur prise aux cellules T cytotoxiques qui se mettront alors en action. Celles-ci pourraient être comparées à unité tactique dont la mission est d'exterminer tous les virus jusqu'au dernier.
Le problème observé par les scientifiques, c'est que les cellules dendritiques du nourrisson sont nettement moins efficaces. Par exemple, leur façon d'attraper le virus et de le réduire en pièces est très différente et cela affecte directement l'efficacité des cellules T. De plus, certaines molécules essentielles à l'activation de celles-ci sont tout simplement manquantes à la surface des cellules dendritiques. Le résultat de ces manques, c'est que le nouveau-né ne réussit pas à déclencher une réponse défensive particulièrement adaptée contre un virus comme le VRS.
Le VRS est l'un des pathogènes les plus importants pendant la petite enfance. On estime qu'il est responsable de 20,1 % des décès entre l'âge de 1 mois et de 1 an.
La bonne nouvelle, c'est que même quelques semaines peuvent être suffisantes pour que le système immunitaire d'un nouveau-né réagisse un peu mieux. L'action des cellules dendritiques dépend en effet de l'âge du tout-petit. En prenant des précautions pour limiter l'exposition d'un petit bébé aux virus dans les premières semaines de sa vie et en lui offrant les soins nécessaires pour bien entraîner son système immunitaire, on réduit donc de beaucoup les risques de complication. Cela laissera le temps à l'enfant de devenir un maître de la tactique défensive... sous des airs toujours aussi inoffensifs toutefois.
Références :
PLOS (2014, 13 février) What makes the newborn immune system in the lungs different and vulnerable? Communiqué de presse consulté le 20 février 2014.
Ruckwardt TJ, Malloy AMW, Morabito KM, Graham BS (2014) Quantitative and Qualitative Deficits in Neonatal Lung-Migratory Dendritic Cells Impact the Generation of the CD8+ T Cell Response. PLoS Pathog 10(2): e1003934. doi:10.1371/journal.ppat.1003934
Ruckwardt TJ, Malloy AMW, Morabito KM, Graham BS (2014) Quantitative and Qualitative Deficits in Neonatal Lung-Migratory Dendritic Cells Impact the Generation of the CD8+ T Cell Response. PLoS Pathog 10(2): e1003934. doi:10.1371/journal.ppat.1003934