Tous les experts s'entendent : beaucoup d'alcool pendant la grossesse est synonyme d'impacts catastrophiques sur le développement du bébé. Cependant, la situation est moins claire lorsqu'on parle d'une consommation modérée. Par exemple, une étude publiée récemment conclut qu'un peu d'alcool n'influence pas négativement le bébé. Certains chercheurs croient même que la consommation légère d'alcool serait protectrice. Ces conclusions sont pour le moins étranges. Comment l'alcool pourrait-il favoriser le développement d'un fœtus?
Une scientifique du Danemark a choisi de faire la lumière sur ce mystère en étudiant 37 000 mères danoises et leurs enfants âgés de 7 ans. Elle a donc comparé les femmes qui n'avaient pas bu du tout pendant leur grossesse à celles qui avaient consommé modérément (2 à 4 verres par semaine). Comme dans les études précédentes, elle a noté que les enfants des secondes avaient de meilleurs résultats cognitifs et comportementaux que ceux des premières. Cependant, la chercheuse ne s'est pas arrêtée là.
Elle a en effet voulu savoir si ces mères qui continuaient à boire modérément pendant leur grossesse avaient quelque chose de particulier. Elle a trouvé la réponse en épluchant les données recueillies sur ces femmes.
Elle a ainsi remarqué que celles-ci avaient un mode de vie caractéristique. Elles étaient en général plus âgées et détenaient plus souvent un diplôme universitaire. Elles avaient également de meilleures habitudes de vie. Elles consommaient du poisson mais pas de boisson gazeuse, écoutaient peu la télévision, ne fumaient pas, ne souffraient pas de problèmes mentaux et leur indice de masse corporelle était dans la normale.
Toutes ces caractéristiques sont connues pour favoriser le développement d'un enfant, autant du point de vue de l'attachement que pour l'aspect psychologique ou cognitif. Ils pourraient ainsi fournir une piste pour expliquer les données contradictoires existant sur l'alcool pendant la grossesse.
En effet, bien souvent, les chercheurs ne tiennent pas compte de ces facteurs lorsqu'ils étudient l'impact de l'alcool sur le développement du fœtus. Pourtant, ceux-ci pourraient masquer les conséquences négatives, faibles mais bien réelles, de la consommation d'alcool.
Cette analyse particulièrement intéressante rappelle donc deux choses. Premièrement, les recherches épidémiologiques doivent être bien élaborées pour arriver à des conclusions fidèles à la réalité. Deuxièmement, lorsqu'une étude révèle des résultats qu'on ne peut expliquer avec nos connaissances actuelles de la biologie et de la physiologie, il faut chercher plus loin. Il s'agit peut-être effectivement d'une nouvelle explication à un phénomène mal compris, mais il pourrait aussi s'agir tout simplement... d'une mauvaise étude!
Une scientifique du Danemark a choisi de faire la lumière sur ce mystère en étudiant 37 000 mères danoises et leurs enfants âgés de 7 ans. Elle a donc comparé les femmes qui n'avaient pas bu du tout pendant leur grossesse à celles qui avaient consommé modérément (2 à 4 verres par semaine). Comme dans les études précédentes, elle a noté que les enfants des secondes avaient de meilleurs résultats cognitifs et comportementaux que ceux des premières. Cependant, la chercheuse ne s'est pas arrêtée là.
Elle a en effet voulu savoir si ces mères qui continuaient à boire modérément pendant leur grossesse avaient quelque chose de particulier. Elle a trouvé la réponse en épluchant les données recueillies sur ces femmes.
Elle a ainsi remarqué que celles-ci avaient un mode de vie caractéristique. Elles étaient en général plus âgées et détenaient plus souvent un diplôme universitaire. Elles avaient également de meilleures habitudes de vie. Elles consommaient du poisson mais pas de boisson gazeuse, écoutaient peu la télévision, ne fumaient pas, ne souffraient pas de problèmes mentaux et leur indice de masse corporelle était dans la normale.
Toutes ces caractéristiques sont connues pour favoriser le développement d'un enfant, autant du point de vue de l'attachement que pour l'aspect psychologique ou cognitif. Ils pourraient ainsi fournir une piste pour expliquer les données contradictoires existant sur l'alcool pendant la grossesse.
En effet, bien souvent, les chercheurs ne tiennent pas compte de ces facteurs lorsqu'ils étudient l'impact de l'alcool sur le développement du fœtus. Pourtant, ceux-ci pourraient masquer les conséquences négatives, faibles mais bien réelles, de la consommation d'alcool.
Cette analyse particulièrement intéressante rappelle donc deux choses. Premièrement, les recherches épidémiologiques doivent être bien élaborées pour arriver à des conclusions fidèles à la réalité. Deuxièmement, lorsqu'une étude révèle des résultats qu'on ne peut expliquer avec nos connaissances actuelles de la biologie et de la physiologie, il faut chercher plus loin. Il s'agit peut-être effectivement d'une nouvelle explication à un phénomène mal compris, mais il pourrait aussi s'agir tout simplement... d'une mauvaise étude!
Références :
University of Copenhagen. (2014, 2 janvier) Study on pregnancy and alcohol fails to take psychological factors into account. Consulté le 6 février sur le site Eurekalert.
Niclasen J. (2013) Drinking or Not Drinking in Pregnancy: The Multiplicity of Confounding Influences. Alcohol Alcohol. 2013 Oct 8. [Epub ahead of print]