Ah... l'ocytocine! L'hormone de l'amour! Les mères en produisent et sont ensuite folles de leur bébé. C'est ce qu'on apprend sur tous les sites de parents, non? En fait, le phénomène est un peu plus compliqué. Cette molécule bien particulière provoque des comportements complètement différents selon la situation. Des chercheurs néerlandais l'ont bien démontré en étudiant un son qui nous fait tous réagir : les pleurs d'un bébé.
Pour évaluer l'impact de l'ocytocine sur la réponse aux plaintes d'un nourrisson, les scientifiques ont administré une dose de cette hormone aux participants d'une étude grâce à un vaporisateur nasal. Ceux-ci ont ensuite été soumis à deux situations. Dans la première, on leur a fait entendre les pleurs d'un bébé supposément malade. Dans l'autre, il s'agissait plutôt d'un bébé qui s'ennuie. Tout au long de l'expérience, les chercheurs ont analysé le cerveau des individus à l'aide de techniques de résonnance magnétique.
Lorsque les participants croyaient avoir affaire aux pleurs d'un bébé malade, l'ocytocine activait deux régions particulières du cerveau : le corps insulaire qui est responsable entre autres des émotions sociales comme l'empathie et le gyrus frontal inférieur qui joue un rôle de contrôle des impulsions en diminuant le goût du risque.
Par contre, lorsque les pleurs étaient ceux d'un bébé qui s'ennuie, l'ocytocine réduisait plutôt l'activité du corps amygdaloïde, ce qui avait pour effet d'atténuer l'anxiété. Cependant, si la fréquence des pleurs augmentait, l'activité de l'amygdale faisait de même.
Il semble donc que l'action de l'ocytocine varie selon le contexte, disent les chercheurs. Si nous croyons que notre enfant est malade, l'hormone favorisera l'empathie, nous portant à vouloir lui venir en aide. Au contraire, si nous pensons que notre enfant s'ennuie, l'ocytocine diminuera le sentiment d'urgence, évitant ainsi d'être en état de stress perpétuel devant les réactions de notre bébé.
D'autres études ont démontré que l'ocytocine jouait plusieurs rôles. Lorsque l'environnement est calme et sécuritaire, elle récompense le maintien de bons liens sociaux en créant une sensation de bien-être. Toutefois, notre cerveau produit également beaucoup d'ocytocine dans une situation stressante. Cela protègerait notre système nerveux contre un court-circuit occasionné par l'excès de stress et nous encouragerait aussi à aller au-devant des autres.
En somme, l'ocytocine est d'abord et avant tout une hormone dont le but est de favoriser les comportements sociaux. Bien sûr, elle est sécrétée lors des relations sexuelles, de l'accouchement et de l'allaitement, mais elle est surtout responsable de nous faire adopter la meilleure attitude socialement, selon le contexte. Étant donné que le succès de l'être humain réside dans sa capacité à vivre en groupe, cette hormone est donc essentielle à notre survie.
Pour évaluer l'impact de l'ocytocine sur la réponse aux plaintes d'un nourrisson, les scientifiques ont administré une dose de cette hormone aux participants d'une étude grâce à un vaporisateur nasal. Ceux-ci ont ensuite été soumis à deux situations. Dans la première, on leur a fait entendre les pleurs d'un bébé supposément malade. Dans l'autre, il s'agissait plutôt d'un bébé qui s'ennuie. Tout au long de l'expérience, les chercheurs ont analysé le cerveau des individus à l'aide de techniques de résonnance magnétique.
Lorsque les participants croyaient avoir affaire aux pleurs d'un bébé malade, l'ocytocine activait deux régions particulières du cerveau : le corps insulaire qui est responsable entre autres des émotions sociales comme l'empathie et le gyrus frontal inférieur qui joue un rôle de contrôle des impulsions en diminuant le goût du risque.
Par contre, lorsque les pleurs étaient ceux d'un bébé qui s'ennuie, l'ocytocine réduisait plutôt l'activité du corps amygdaloïde, ce qui avait pour effet d'atténuer l'anxiété. Cependant, si la fréquence des pleurs augmentait, l'activité de l'amygdale faisait de même.
Il semble donc que l'action de l'ocytocine varie selon le contexte, disent les chercheurs. Si nous croyons que notre enfant est malade, l'hormone favorisera l'empathie, nous portant à vouloir lui venir en aide. Au contraire, si nous pensons que notre enfant s'ennuie, l'ocytocine diminuera le sentiment d'urgence, évitant ainsi d'être en état de stress perpétuel devant les réactions de notre bébé.
D'autres études ont démontré que l'ocytocine jouait plusieurs rôles. Lorsque l'environnement est calme et sécuritaire, elle récompense le maintien de bons liens sociaux en créant une sensation de bien-être. Toutefois, notre cerveau produit également beaucoup d'ocytocine dans une situation stressante. Cela protègerait notre système nerveux contre un court-circuit occasionné par l'excès de stress et nous encouragerait aussi à aller au-devant des autres.
En somme, l'ocytocine est d'abord et avant tout une hormone dont le but est de favoriser les comportements sociaux. Bien sûr, elle est sécrétée lors des relations sexuelles, de l'accouchement et de l'allaitement, mais elle est surtout responsable de nous faire adopter la meilleure attitude socialement, selon le contexte. Étant donné que le succès de l'être humain réside dans sa capacité à vivre en groupe, cette hormone est donc essentielle à notre survie.
Références :
Riem, M. M.E., Voorthuis, A., Bakermans-Kranenburg, M. J. and van Ijzendoorn, M. H. (2013), Pity or peanuts? Oxytocin induces different neural responses to the same infant crying labeled as sick or bored. Developmental Science. doi: 10.1111/desc.12103
Sutton.(2013) Securely attached to science. The Psychologist, Vol. 29 (9) www.thepsychologist.org.uk
DeAngelis, Tory. (2008) The two faces of oxytocin : Why does the 'tend and befriend' hormone come into play at the best and worst of times? Monitor on Psychology, Vol 39 (2) : 30.