On sait que le support du médecin peut faire une différence importante pour la continuité de l'allaitement. En effet, l'encouragement d'un médecin a un impact sur les taux d'initiation de l'allaitement de même que sur sa durée. Cependant, pourquoi certains médecins feraient-ils une meilleure promotion que d'autres? Des chercheurs de la Floride croient que l'expérience personnelle en allaitement du médecin, lorsqu'il s'agit d'une femme, serait en partie responsable du phénomène.
En effet, selon des données disponibles sur le site de la revue Breastfeeding Medicine, plus une femme médecin aurait allaité longtemps, plus elle ferait de la promotion active de l'allaitement auprès de ses patientes. Notons toutefois qu'il s'agit ici d'une association observée par les chercheurs et non pas la démonstration d'un lien de cause à effet. Il est, à ce stade, impossible de dire si l’attitude des médecins par rapport à l'allaitement est responsable de la durée de leur propre allaitement ou si au contraire leur expérience d'allaitement a eu un impact sur leur pratique.
Cependant, si cette deuxième hypothèse est la bonne, il est intéressant d'en savoir plus sur la durée de l'allaitement chez les médecins. Des études ont en effet démontré que ces professionnelles seraient à risque de sevrer rapidement leur bébé.
Cette observation a d'ailleurs été confirmée par l'équipe de la Floride. Ainsi, 97 % des médecins ont initié l'allaitement et 57 % prévoyaient allaiter pour 12 mois ou plus. Cependant, seulement 34 % des enfants de ces femmes étaient toujours allaités à un an. Cela démontre donc un écart important entre les buts que s'étaient fixés ces femmes et la réalité. Dans 43 % des cas, ces femmes rapportaient que des considérations professionnelles étaient responsables du sevrage.
Une étude réalisée en 2004 révélait que si la plupart des médecins supportaient le choix d'une mère d'allaiter, ils offrent souvent peu d'informations sur la durée d'allaitement recommandée ou sur la possibilité de poursuivre l'allaitement après le retour au travail. Certains médecins recommandent même encore des suppléments de laits artificiels dans des cas où des alternatives davantage compatibles avec l'allaitement existent.
Pour cette raison, on suggère depuis plusieurs années déjà d'offrir une meilleure formation en allaitement aux médecins. Cela leur permettrait sûrement de mieux soutenir les mères.
Toutefois, à la lumière des résultats présentés dans la revue Breastfeeding Medicine, on peut s'interroger si cela serait suffisant. En fait, il semble que les médecins auraient plutôt besoin eux-mêmes de support pour atteindre leurs propres objectifs d'allaitement. Par exemple, les auteurs de l'étude suggèrent des stratégies pour faciliter la poursuite de l'allaitement pour les médecins qui retournent au travail. Si plus de médecins peuvent atteindre leurs objectifs d'allaitement, on peut croire qu'ils seront alors plus en mesure de supporter les mères à leur tour.
En effet, selon des données disponibles sur le site de la revue Breastfeeding Medicine, plus une femme médecin aurait allaité longtemps, plus elle ferait de la promotion active de l'allaitement auprès de ses patientes. Notons toutefois qu'il s'agit ici d'une association observée par les chercheurs et non pas la démonstration d'un lien de cause à effet. Il est, à ce stade, impossible de dire si l’attitude des médecins par rapport à l'allaitement est responsable de la durée de leur propre allaitement ou si au contraire leur expérience d'allaitement a eu un impact sur leur pratique.
Cependant, si cette deuxième hypothèse est la bonne, il est intéressant d'en savoir plus sur la durée de l'allaitement chez les médecins. Des études ont en effet démontré que ces professionnelles seraient à risque de sevrer rapidement leur bébé.
Cette observation a d'ailleurs été confirmée par l'équipe de la Floride. Ainsi, 97 % des médecins ont initié l'allaitement et 57 % prévoyaient allaiter pour 12 mois ou plus. Cependant, seulement 34 % des enfants de ces femmes étaient toujours allaités à un an. Cela démontre donc un écart important entre les buts que s'étaient fixés ces femmes et la réalité. Dans 43 % des cas, ces femmes rapportaient que des considérations professionnelles étaient responsables du sevrage.
Une étude réalisée en 2004 révélait que si la plupart des médecins supportaient le choix d'une mère d'allaiter, ils offrent souvent peu d'informations sur la durée d'allaitement recommandée ou sur la possibilité de poursuivre l'allaitement après le retour au travail. Certains médecins recommandent même encore des suppléments de laits artificiels dans des cas où des alternatives davantage compatibles avec l'allaitement existent.
Pour cette raison, on suggère depuis plusieurs années déjà d'offrir une meilleure formation en allaitement aux médecins. Cela leur permettrait sûrement de mieux soutenir les mères.
Toutefois, à la lumière des résultats présentés dans la revue Breastfeeding Medicine, on peut s'interroger si cela serait suffisant. En fait, il semble que les médecins auraient plutôt besoin eux-mêmes de support pour atteindre leurs propres objectifs d'allaitement. Par exemple, les auteurs de l'étude suggèrent des stratégies pour faciliter la poursuite de l'allaitement pour les médecins qui retournent au travail. Si plus de médecins peuvent atteindre leurs objectifs d'allaitement, on peut croire qu'ils seront alors plus en mesure de supporter les mères à leur tour.
Pour plus de détails sur le support de l'allaitement par les professionnels:
Effet de la formation des médecins sur les taux d'allaitement
Deux stratégies pour humaniser la naissance
Comment parler d'allaitement?
Références:Effet de la formation des médecins sur les taux d'allaitement
Deux stratégies pour humaniser la naissance
Comment parler d'allaitement?
Maryam Sattari, David Levine, Dan Neal, and Janet R. Serwint. (2013) Personal Breastfeeding Behavior of Physician Mothers Is Associated with Their Clinical Breastfeeding Advocacy. Breastfeeding Medicine. , 8(1): 31-37. doi:10.1089/bfm.2011.0148.
Taveras EM, Li R, Grummer-Strawn L, Richardson M, Marshall R, Rêgo VH, Miroshnik I, Lieu TA. (2004) Mothers' and clinicians' perspectives on breastfeeding counseling during routine preventive visits. Pediatrics. 113(5):e405-11.