On s'interroge beaucoup sur la pertinence ou non d'offrir des suppléments de vitamine D aux bébés allaités mais on parle malheureusement trop rarement du statut en vitamine D des femmes enceintes.
Pourtant les réserves de vitamine D d'une femme pendant la grossesse auront des impacts importants sur les niveaux du bébé par la suite. Par exemple, on sait qu'une déficience chez la mère est associée à des problèmes de minéralisation osseuse chez l'enfant à naître. C'est pourquoi des chercheurs britanniques ont voulu en savoir plus sur la fréquence des carences en vitamine D chez les femmes enceintes.
Pourtant les réserves de vitamine D d'une femme pendant la grossesse auront des impacts importants sur les niveaux du bébé par la suite. Par exemple, on sait qu'une déficience chez la mère est associée à des problèmes de minéralisation osseuse chez l'enfant à naître. C'est pourquoi des chercheurs britanniques ont voulu en savoir plus sur la fréquence des carences en vitamine D chez les femmes enceintes.
D'après les données disponibles sur le site du journal Maternal and Child Nutrition, l'étude qui vient de paraître a porté sur 346 femmes provenant de différentes origines ethniques et ayant accouché entre avril 2008 et mars 2009. Le taux de vitamine D dans le sang de ces femmes a été déterminé en laboratoire. Pour les besoins de l'étude, les chercheurs ont déterminé qu'un taux de vitamine D inférieur à 25 nmol/L serait considéré comme une déficience alors qu'un taux entre 25 et 75 nmol/L serait insuffisant. Enfin, les femmes avec un taux supérieur à 75 nmol/L auraient un taux jugé adéquat de vitamine D.
En général, seulement 18% des femmes étudiées avaient un taux adéquat alors que 25 % avaient des niveaux insuffisants et 36% étaient carrément en carence. L'effet était nettement plus marqué chez les femmes à la peau foncée puisque seulement 8% avait un taux de vitamine D adéquat, comparativement à 43% des femmes à la peau pâle. Les femmes obèses étaient aussi plus à risque d'avoir un niveau de vitamine D insuffisant.
Enfin, autre fait intéressant, cette déficience en vitamine D était observable peu importe la saison. On se serait pourtant attendu à ce que le problème soit plus fréquent en hiver, moment de l'année où les rayons du soleil ne sont pas assez forts pour permettre la synthèse de la vitamine D par la peau. On peut donc supposer que cette observation démontre bien que notre style de vie (peu d'activités extérieurs, utilisation de crème solaire) a un impact important sur les niveaux de vitamine D.
Ainsi, cette étude démontre que le manque de vitamine D chez les femmes enceintes semble généralisé au Royaume-Uni. Par ailleurs, une étude similaire réalisée aux États-Unis en 2007 arrivait aux mêmes conclusions. On peut donc supposer que ces résultats s'appliquent à l'ensemble des pays occidentaux.
Les chercheurs croient donc que les recommandations de supplémentation devraient être supportées plus activement mais aussi que d'autres mesures devraient être mises en place pour favoriser l'amélioration des taux de vitamine D chez les femmes enceintes. En effet, dans l'étude américaine de 2007, 90% des femmes prenaient des suppléments de vitamine D et avaient malgré tout des quantités insuffisantes dans leur sang.
En conclusion, le statut en vitamine D d'une majorité de femmes enceintes demeure problématique et ce, malgré la prise de suppléments. Cela indique vraisemblablement que les formes de supplémentation actuelles ne sont pas assez efficaces. Il serait donc primordial de remédier à la situation étant donné les conséquences possibles.
Référence:
McAree, T., Jacobs, B., Manickavasagar, T., Sivalokanathan, S., Brennan, L., Bassett, P., Rainbow, S. and Blair, M. (2013) Vitamin D deficiency in pregnancy – still a public health issue. Maternal & Child Nutrition, 9: 23–30.
Marjorie L. McCullough (2007) Vitamin D Deficiency in Pregnancy: Bringing the Issues to Light J. Nutr. 137: 2 305-306