Dans les dernières semaines, on a assisté à beaucoup de controverse concernant la promotion de l'allaitement. En effet, plusieurs personnes dénoncent le fait qu'on investit davantage dans la promotion que dans le soutien. Selon plusieurs intervenants du milieu, l'une des façons d'améliorer le soutien passe par une formation adéquate des professionnels. C'est aussi la conclusion de chercheurs américains dans une étude parue dans le journal Breastfeeding Medicine.
Les chercheurs ont analysé l'effet de l'instauration d'un programme de formation adressé aux médecins sur leurs connaissances en allaitement et ils ont aussi mesuré l'impact sur leur pratique. Enfin, ils ont évalué les taux d'allaitement de leurs patientes suite à ce programme.
Mentionnons que la formation comprenait six sessions discutant de résolution de problèmes d'allaitement, de relation d'aide et de cas cliniques spécifiques comme la mastite, l'impression de manquer de lait, le retard de croissance et le retour au travail.
Après avoir suivi le programme de formation, les chercheurs ont remarqué que les médecins avaient une meilleure connaissance de même qu'une meilleure attitude face à l'allaitement. Les participants avaient même identifié des changements à apporter à leur pratique et étaient très motivés à les instaurer.
Toutefois, l'aspect le plus intéressant de cette étude est l'analyse des taux d'allaitement chez les patientes de ces médecins. En effet, la participation à ce programme a permis d'augmenter le nombre d'enfants allaités entre 4 et 6 mois et le taux d'allaitement exclusif à 4 mois.
Cette étude est particulièrement intéressante puisqu'elle démontre que la formation des professionnels a un impact direct sur le nombre de mères qui poursuivent l'allaitement.
Au Québec, les taux d'initiation d'allaitement tournent autour de 85%. On peut donc supposer que la majorité des femmes sont au courant des bienfaits de l'allaitement et que le problème est plutôt au niveau du soutien disponible pour la poursuite de celui-ci. Une étude comme celle-ci montre donc que le fait d'investir dans la formation des professionnels pourrait être le moyen le plus efficace pour augmenter les taux d'allaitement.
Au Québec, les taux d'initiation d'allaitement tournent autour de 85%. On peut donc supposer que la majorité des femmes sont au courant des bienfaits de l'allaitement et que le problème est plutôt au niveau du soutien disponible pour la poursuite de celui-ci. Une étude comme celle-ci montre donc que le fait d'investir dans la formation des professionnels pourrait être le moyen le plus efficace pour augmenter les taux d'allaitement.
Référence:
Alison Volpe Holmes, Angela Yerdon McLeod, Claire Thesing, Stephanie Kramer, and Cynthia R. Howard. Physician Breastfeeding Education Leads to Practice Changes and Improved Clinical Outcomes. Breastfeeding Medicine. -Not available-, ahead of print. doi:10.1089/bfm.2012.0028.