On estime que la rupture prématurée des membranes pendant la grossesse est responsable du tiers des accouchements avant terme. Dans environ 30 % des cas, cette rupture peut mener à une infection de la cavité amniotique ce qui peut engendrer une réaction inflammatoire. Bien entendu, tout cela peut être très néfaste pour le bébé.
Pour permettre au personnel médical de mieux réagir et d'éviter ce genre de complications, il serait utile d'avoir un outil de détection pour identifier les femmes à risque.
Des chercheurs ont donc tenté d'identifier des protéines spécifiques se trouvant uniquement dans le liquide amniotique de femmes développant une infection de la cavité amniotique et pas dans celui de femmes non-infectées.
C'est ainsi qu'ils ont pu établir qu'une protéine appelée cathelicidine était en quantité plus élevée chez les femmes présentant des signes d'infection. Ce résultat fait beaucoup de sens puisque la cathelicidine est une protéine produite par les cellules du système immunitaire lorsque celles-ci sont en présence de microorganismes.
Grâce à cette découverte, il serait donc possible d'utiliser les niveaux de cathelicidine pour prédire le risque qu'une rupture prématurée des membranes se complique en infection de la cavité amniotique. À long terme, ce genre de découverte permettra d'offrir des traitements mieux adaptés aux femmes vivant une rupture prématurée des membranes. Il sera alors possible de mieux protéger les bébés des infections et peut-être même d'éviter des antibiotiques inutiles aux femmes qui ne sont pas à risque.
Référence: Tambor V, Kacerovsky M, Andrys C, Musilova I, Hornychova H, et al. (2012) Amniotic Fluid Cathelicidin in PPROM Pregnancies: From Proteomic Discovery to Assessing Its Potential in Inflammatory Complications Diagnosis. PLoS ONE 7(7): e41164. doi:10.1371/journal.pone.0041164