Lorsqu'un bébé souffre de coliques, cela peut être très éprouvant pour les parents. Toutefois, cette étape difficile pourrait-elle laisser des séquelles sur la relation parent-enfant même plusieurs années après? C'est à cette question que des chercheurs suédois tentent de répondre dans le Open Nursing Journal.
Dans le contexte de cette étude, les membres d'une douzaine de familles ont été rencontrés pour discuter de la façon dont ils avaient vécu la difficile période des coliques de leur enfant, né quatre ans plus tôt.
Bien que quatre années aient passé, les souvenirs associés aux coliques étaient encore bien vivaces chez la plupart des parents. Par exemple, entendre les pleurs associés aux coliques était encore difficile et désagréable pour nombre d'entre eux.
Toutefois, au fur et à mesure que leur enfant a guéri de ses coliques, les liens familiaux ont aussi guéri. Si certains parents admettent avoir mis un peu plus de temps à s'attacher à leur nouveau-né, tous s'entendent pour dire qu'ils ont maintenant un lien solide avec leur enfant, aujourd'hui âgé de 4 ans. Ils ont aussi confiance en leurs habiletés de parent.
Par contre, la majorité des parents interrogés déclaraient avoir toujours peu de confiance envers le système de santé. En effet, ceux-ci ne s'étaient pas sentis supportés adéquatement dans la recherche et l'application d'un traitement efficace pour régler les coliques de leur enfant.
D'après cette étude, on peut donc conclure que les coliques finissent toujours par passer et que la relation parent-enfant en ressort sans trop de séquelles. Malheureusement, la relation entre les parents et les professionnels de la santé, elle, demeurera précaire. Il faudra donc tenter de sensibiliser le personnel médical aux émotions vécues par les parents dont le bébé a des coliques pour qu'il soit plus à même de leur venir en aide.
Référence: Landgren K, Lundqvist A, Hallström I.(2012) Remembering the Chaos - But Life Went on and the Wound Healed. A Four Year Follow Up with Parents having had a Baby with Infantile Colic. Open Nurs J. 2012;6:53-61.