D'un côté pratico-pratique, le conjoint procure des soins physiques à l'enfant et à la mère en attendant que celle-ci se sente mieux. L'implication du père peut comprendre: changer les couches, faire faire le rot, endormir le bébé, amener l'enfant à sa mère lorsqu'il a besoin de téter, etc.
Tout cela permet d'une part de diminuer le fardeau ressenti parfois par la mère, ce qui favorise du même coup la création du lien mère-enfant. D'autre part, il s'agit aussi d'une belle occasion pour approfondir la relation entre le père et son bébé.
La présence du père pendant la première semaine suivant un accouchement difficile joue également un rôle important pour aider la mère à se sentir en contrôle. Par exemple, si la mère est fatiguée, les soins que le père peut offrir à l'enfant permettra une transition en douceur vers son nouveau rôle de mère. Par sa présence, le conjoint peut aussi offrir de l'empathie à la mère, ce qui l'aidera à récupérer émotionnellement.
Il ne faut pas oublier que les pères eux-mêmes profitent de cet engagement. Plusieurs d'entre eux croient en effet que leur devoir est de protéger la mère et l'enfant. Ce faisant, cela augmente leur confiance en eux-mêmes et leur sentiment d'être un vrai père.
Malheureusement, l'importance du père n'est pas toujours reconnue à sa juste valeur par le personnel hospitalier. En effet, plusieurs nouveaux papas ont eu à se battre pour rester aux côtés de leur conjointe pendant ces moments difficiles. Sans surprise, les pères éprouvent souvent moins de satisfaction par rapport aux soins dispensés par la maternité en période post-partum.
Par conséquent, si on souhaite améliorer la situation des mères ayant vécu un accouchement difficile, il est essentiel de penser aussi aux pères. Cela signifie donc de leur donner plus d'influence sur les soins offerts à la mère et au bébé et aussi de les impliquer davantage dans les prises de décisions.
Référence: Erlandsson K, Lindgren H. Being a resource for both mother and child: fathers' experiences following a complicated birth. J Perinat Educ. 2011 Spring;20(2):91-9.