Pour qu'une grossesse arrive à terme, il est primordial que le système immunitaire de la mère ne perçoive pas le foetus comme un agent étranger à éliminer. Ce phénomène si important à la poursuite de la grossesse s'appelle la tolérance immunitaire. Lorsque ce n'est pas le cas, il peut s'en suivre des fausses couches à répétition, un arrêt de croissance du foetus ou de la pré-éclampsie.
Sachant cela, une équipe de chercheurs provenant de plusieurs pays a étudié plus en détails l'impact de la présence d'anticorps maternels contre le foetus dans le sérum de la mère ou du bébé. Ils ont ainsi constaté qu'on retrouvait plus fréquemment ce type d'anticorps lors d'accouchements prématurés que lors d'accouchements à terme. La présence de ceux-ci augmenterait donc le risque d'un déclenchement du travail trop tôt. Par conséquent, une portion des naissances avant terme serait causée par une réaction anormale du système immunitaire de la mère, similaire à un rejet de greffe.
Cette étude est intéressante puisqu'elle démontre qu'un dérèglement du système immunitaire ne cause pas seulement des problèmes en début de grossesse mais peut aussi être problématique plus tard dans la gestation.
Ces résultats ont été publiés dans l'édition du 4 février 2011 de la revue PLoS ONE.
Pour plus de détails:
L'article originale dans la revue PLoS ONE: A Signature of Maternal Anti-Fetal Rejection in Spontaneous Preterm Birth: Chronic Chorioamnionitis, Anti-Human Leukocyte Antigen Antibodies, and C4d